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Le blog de Patrice Armusieaux
3 août 2019

Maintenant, Ils viennent chercher votre argent jusque sur la table de votre cuisine !

Hier soir, avant d'aller vous coucher, vous avez laissé 40 dollars sur la table de la cuisine. Aujourd'hui, en vous levant vous découvrez qu'il n'en reste plus que 30 et que le fisc vous a laissé une note : "Merci beaucoup, nous avons pris 10 dollars de prélèvement".

Michael Keen, FMI

 

"C'est un vrai braquage [...] Si aujourd'hui les gens n'ont pas compris que ni leur épargne ni leur compte en banque n'étaient absolument pas en sécurité dans nos pays qui sont surendettés..."

Olivier Delamarche

 

Michael Keen, est directeur adjoint du département des finances publiques du Fonds Monétaire International.

Lorsqu'il annonce dès 2013 que le fisc va venir chercher votre argent jusque sur la table de votre cuisine, il sait de quoi il parle :

Le FMI est l'organisme qui s'occupe de "sauver" les finances des pays en faillite ou quasi-faillite, comme dans le cas de la Grèce. Et ce que vous venez de lire est selon lui le "Saint Graal" de nombreux économistes (dont il ne fait pas partie).

Cela remonte à 2013 et le FMI venait de publier une petite bombe au sein de sa revue Fiscal Monitor : il faudrait taxer la richesse privée de 10 %, simplement pour revenir à la situation de 2007.
 

Et surtout pour que cela marche, il faut que cela se fasse d'un coup, sans aucun signe avant-coureurexactement comme Monsieur Keen le décrit, sauf que l'argent est pris sur votre compte en banque et non sur votre table.


La proposition du FMI n'a pourtant rien de révolutionnaire. Dès 2010, la vénérable Banque des Règlements Internationaux s'inquiétait de la "restructuration" des dettes et des solutions pour y parvenir.

En 2011, le cabinet de conseil Boston Consulting Group avait mis les pieds dans le plat. Selon les auteurs : une fois toutes les autres solutions essayées, il n'y aurait pas d'autre choix que de prélever 11 à 30% de la richesse privée en Europe.

Pour la France, le BCG estime la ponction nécessaire à 19% et même un peu plus pour aider les voisins encore plus endettés... Et c'était en 2011.

Aujourd'hui on serait plutôt à 30%, c'est-à-dire un tiers de tout ce que vous avez sur votre compte en banque.

Et puis plus rien... Comme si cette idée saugrenue avait disparu. Mais c'était pour mieux muter et réapparaître en 2017 sous la plume de l'influent économiste de Harvard Kenneth Rogoff.

On ne parle plus de taxe, ni de confiscation mais de "taux négatifs" que de nombreux pays, y compris la France, ont connus sans que cela pose de problème.

Mais il y aura une différence, prévient Rogoff : lors de la prochaine crise, les banques ne pourront pas faire tampon, elles devront répercuter ces taux négatifs sur leurs clients... C'est-à-dire se servir directement sur votre compte.

Comprenez-bien que cette mesure n'était pas possible encore récemment : c'est la marginalisation du cash, selon Rogoff, qui permet d'organiser cette ponction régulière.

Et il remet le couvert fin janvier dans Les Échos où il prévoit une récession avant deux ans contre laquelle la solution la plus "élégante" sera la ponction de vos comptes courants via les taux négatifs.

Comme vous voyez, l'idée de se servir directement sur vos comptes courants vient de loin et a fait son chemin depuis 10 ans.

Ça arrive maintenant

Depuis décembre dernier, les grandes banques centrales ont fait volte-face.

La Fed a annoncé en décembre limiter son processus de normalisation, puis être complètement flexible début janvier.

Le 15 janvier, la Banque populaire de Chine, prise de panique, a injecté en une seule journée 80 milliards de dollars sur les marchés.

Le 20 janvier, Mario Draghi annonce que les taux d'intérêt négatifs "ont été une mesure monétaire très efficace... Et le sont toujours."

Le 4 février, une analyse de la Fed de San Francisco annonce que les taux négatifs (que n'ont jamais pratiqués les États-Unis) auraient accéléré la reprise économique après 2008.

Les déclarations se multiplient pour soutenir le moral des investisseurs : mais cela ne suffit plus.

La machine s'est cassée, l'illusion ne fait plus effet.

Et il y en a un qui l'a vue venir gros comme une maison depuis tout ce temps, c'est Olivier Delamarche.

Il déclarait déjà en 2016 sur BFM Business :
 

"Soit on vous confisquera purement et simplement vos économies, soit vous aurez un effondrement des monnaies parce qu'à force d'en créer elles ne valent plus rien.

Quand vous aurez un effondrement des monnaies on aura de l'hyperinflation et on sortira tous avec des brouettes de billets pour aller acheter sa baguette.

Il n'y a pas de solution intermédiaire.

Ils prennent les gens pour des c***s et ça marche.

C'est un vrai braquage.

Il y a cette religion sur l'Euro il ne faut pas toucher à l'Euro. Mais l'Euro est mort.

Vous aurez un défaut de paiement généralisé qui prendra une forme ou une autre. Mais il aura lieu.

Si aujourd'hui les gens n'ont pas compris que ni leur épargne ni leur compte en banque n'étaient absolument pas en sécurité dans nos pays qui sont surendettés..."



Selon la dernière analyse d'Olivier qu'il s'apprête à publier, la récession, c'est maintenant, pas dans deux ans.

Comme le montre Olivier, l'Italie est entrée en récession, l'Allemagne probablement aussi, la situation chinoise est catastrophique et même les États-Unis sont en mauvaise posture.

C'est maintenant qu'il faut vous préparer à la prochaine étape de la crise... et personne ne le fera pour vous.
 

Le système et ses profiteurs seront sauvés par vous

Les mesures prises en Europe depuis 2008 pour éviter une nouvelle débâcle ne préservent pas les citoyens, elles font tout l'inverse en faisant tout reposer sur leurs épaules et je vais vous en donner un exemple :

La banque autrichienne Hypo Group Alpe Adria est en faillite. Et la région refuse de rembourser 6,4 milliards d'euros de placements garantis... Elle n'en a tout simplement pas les moyens.

La région est en faillite, la banque est en faillite.

Imaginez Matthias, retraité de Klagenfurt, capitale de la Carinthie qui fait partie des créanciers de la banque. En 2006, son banquier l'a persuadé de transférer son épargne en obligations de la banque... Le placement était 100% garanti par la région de Carinthie. À plus de 80 ans, Matthias se retrouve ruiné. Il ne touchera sans doute pas un euro de son épargne.

Matthias a quitté son appartement pour aller vivre chez sa fille. Il n'a plus de quoi se payer les médicaments contre son arthrose.

Matthias aurait pu toucher 75% de son épargne grâce à un accord à l'amiable proposé par le gouvernement autrichien.

Mais c'était sans compter sur les grandes banques allemandes : Deutsche Bank et Commerz Bank, mais aussi Dexia, qui n'en finit pas d'être liquidée, à qui la banque autrichienne doit aussi plusieurs milliards d'euros qui ont refusé l'accord.

Eux peuvent se lancer dans 10 ans de procédure judiciaire. Eux peuvent étaler le paiement sur des décennies tant qu'ils ne rayent pas cette créance de leur bilan.

Ce ne sont pour eux que des chiffres sur un grand livre. Matthias sera mort depuis longtemps avant de toucher quoi que ce soit.

Entre les milliers de Matthias en Carinthie et les banques, ce sont les banques qui gagnent.

C'est encore plus massif en Grèce où les 3/4 de l'aide européenne a servi a renfloué les banques européennes et grecques :

 

 

Nous avons atteint une situation où le système se retourne contre ceux qu'il devait servir.

C'est-à-dire vous.

Tout est en place pour que le "système" soit préservé à vos dépens ;

Et ce n'est qu'un avant-goût.

Voici ce qui va se passer ensuite :

 

 

Le jour d'après...

 

 

 

 

 

 

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